mardi 2 décembre 2025

Jeudi 27 novembre 2025: Rouffiac, circuit de l'écureuil 7.7km D+: 257m


Voici en préambule le petit poème récité au moment du goûter par notre poète du jour Eric!!!! (peut-être dans une phase hypglycémique!?!?!?)


Il est quatre heure mon cœur 
Ils ont sonné mon bien aimé 
Ils ne sonneront plus mon prétendu
Ils sonneront demain mon petit lapin 🐰 





















dimanche 30 novembre 2025

SANTE: Comment bouger plus et mieux

 a majorité d’entre nous ne bouge pas assez, au détriment de notre santé. Bonne nouvelle, ce n’est pas si compliqué de se mettre en mouvement. Voici des repères et conseils pour franchir le pas, et ne plus jamais s’arrêter.

« Jusqu’à présent, je n’avais jamais été une mordue de sport, et je ne comprenais pas les gens "accros". Mais aujourd’hui, je suis comme eux ! », s’exclame Géraldine avec enthousiasme. Pour combattre son surpoids, cette femme de 47 ans a subi une opération de chirurgie bariatrique (1) il y a deux ans. Depuis, elle marche ou fait du sport une à deux heures chaque jour, et n’en revient pas des bienfaits ressentis. « Au départ, j’étais motivée par des objectifs santé, je voulais vivre et vieillir en meilleure santé, raconte-t-elle. Mais je n’avais pas conscience des impacts de l’activité physique sur le moral. Cela fait un bien fou, j’ai vraiment gagné en estime de moi. »

Quelles sont les recommandations d’activité physique ? 

Ce qu’on appelle activité physique comprend le sport, mais aussi l’activité effectuée durant les loisirs, le sport à l’école, les déplacements, les activités professionnelles et domestiques. Les effets de l’activité physique sur la santé et le moral ainsi que les risques liés à la sédentarité sont largement connus et documentés. Et si l’on ne devait citer qu’un chiffre, « le fait d’être trop sédentaire augmente de 20 à 40 % le risque de développer des maladies chroniques et de mourir précocement », résume François Carré, cardiologue, médecin du sport et président du collectif « La France en mouvement ».

Le remède, simple a priori, tient en quelques lignes. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « les enfants et les adolescents devraient pratiquer au moins 60 minutes par jour en moyenne d’activité physique essentiellement aérobique (2) d’intensité modérée à soutenue et ce, tout au long de la semaine ». Pour les adultes, les recommandations portent sur « 150 à 300 minutes d’activité physique aérobique d’intensité modérée ou au moins 75 à 150 minutes d’activité physique aérobique d’intensité soutenue (…) par semaine ». Or, selon Santé publique France, dans notre pays, seulement 33 % des filles et 51 % des garçons de 6 à 17 ans atteignent ces recommandations. Chez les adultes, ces pourcentages s’élèvent à 53 % pour les femmes et 71 % pour les hommes (3). 

Un test simple pour évaluer sa condition physique   

Combien d’étages pouvez-vous monter à allure rapide sans être complètement essoufflé ? « Si la réponse est deux ou trois, votre capacité physique est faible, indique François Carré. Si c’est trois ou quatre, elle est moyenne. À partir de 5 ou 6, vous êtes en bonne condition physique. » 

Comment se mettre en mouvement ? 

Trente minutes d’activité physique chaque jour (4), c’est la recommandation simplifiée que la plupart d’entre nous ont en tête. Pourtant, elle décourage souvent les plus sédentaires et non-sportifs d’entre nous. « Aux patients qui ne marchent que dix minutes par jour, je dis : commencez par marcher cinq ou dix minutes de plus, explique François Carré. Tout ce qu’ils feront en plus, c’est déjà bien. Ensuite, je les encourage à faire une activité qu’ils aiment et à trouver leur source de motivation : pouvoir jouer avec leurs petits-enfants au ballon, par exemple ! Enfin, je martèle ce message : ne pas faire d’activité physique, c’est dangereux. Il faudrait que tout le monde en prenne conscience, en particulier les parents vis-à-vis de leurs enfants. » 

Médecin du sport à Saint-Etienne, Marie Lafleur tire également la sonnette d’alarme. Elle reçoit beaucoup de patients pénalisés par leur manque d’activité physique, qui souffrent d’une dégénérescence des disques intervertébraux et se bloquent le dos à répétition. « Pour les personnes qui ont du mal à se motiver, consulter son médecin est un premier pas utile, affirme-t-elle. Il pourra les motiver, les orienter, prévenir les risques de blessures et favoriser le maintien de l’activité dans la durée. Des séances de kinésithérapeute peuvent également aider le patient à être ensuite plus autonome dans son activité. » 

Mieux vaut commencer doucement, mais sûrement. « Il faut chercher à supprimer dès le départ tout ce qui pourrait vous démotiver ou vous inciter à arrêter, estime le coach mental Jérôme Bruyas, qui accompagne sportifs ou sédentaires dans l’atteinte de leurs objectifs. Par exemple, adhérer à un club peut être une bonne idée, mais il faut s’assurer qu’il vous convienne. Ensuite, le temps d’installer la nouvelle habitude prend souvent plusieurs semaines ou quelques mois. Une fois passé ce tunnel, les bénéfices et le plaisir tirés de l’activité physique font que la motivation perdure. » 

Progresser dans son activité physique 

Votre activité physique est maintenant régulière, et vous vous sentez mieux qu’avant ? Le défi est désormais de continuer sans s’arrêter, et ce pour toute la vie ! « Je suis bienveillante avec moi-même, mais je veille aussi à rester disciplinée, souligne Géraldine, qui s’est mise activement au sport pour lutter contre son surpoids. Si je me sens trop fatiguée, je peux sauter une séance de sport, mais pas deux fois de suite. J’ai toujours mon sac de sport dans la voiture, cela me permet d’aller à la salle directement après le travail. Si on rentre chez soi entre-temps, c’est fichu. »

Pour maintenir son effort dans la durée, une autre clé est de pratiquer des activités variées. D’ailleurs, « pour tirer les meilleurs bienfaits de l’activité physique, souligne le médecin du sport Marie Lafleur, l’idéal est de combiner une activité de renforcement (pilates, yoga, gymnastique…) et une activité d’endurance (aquabike, marche nordique, marche normale…) ».

Ensuite, on peut se fixer des objectifs, tout en veillant à ne pas mettre la barre trop haut pour ne pas se décourager : participer à une course, une compétition, ou tout simplement chercher à progresser. « Bouger c’est bien, bien bouger, c’est mieux, confirme le cardiologue et médecin du sport François Carré. Bien bouger, c’est augmenter sa capacité physique. Pour cela, l’entraînement fractionné est très efficace. C’est simple : échauffez-vous 10 minutes, puis exercez votre sport 20 à 30 minutes. Lors de cette séance, effectuez 6 à 12 séquences d’exercice intense, avec un essoufflement marqué qui vous empêche de parler. Ces séquences durent de 30 secondes à 1 minute. Entre chacune d’elles, ralentissez 2 minutes ou arrêtez-vous complètement 1 minute. »

Marie Lafleur encourage elle aussi ses patients à aller chercher leurs limites, en particulier les seniors. « C’est de cette manière qu’on conserve ses capacités physiques. Ceux qui manquent d’équilibre cherchent souvent à ne marcher que sur du plat. C’est une erreur. Faire son jardin sur un sol meuble est bon pour l’équilibre, de même que marcher sur des chemins légèrement escarpés. Il faut se faire confiance ! ».  

(1)    La chirurgie bariatrique s’adresse aux personnes en situation d’obésité. Selon les techniques chirurgicales, l’effet recherché est de diminuer la quantité d’aliments ingérés ou/et de modifier l’assimilation des aliments par l’organisme.
(2)    Exemple d’activités aérobiques : la marche rapide, la natation, la course à pied, le vélo. Elles augmentent l’endurance du cœur, des poumons et des muscles.
(3)    Activité physique et sédentarité dans la population en France, septembre 2024, Santé publique France. Lire l’étude.
(4)    Norme fixée par le bureau Europe de l’Organisation Mondiale de la Santé pour 2016-2025.

Un supplément de sécurité en randonnée grâce au portable

 Le téléphone portable fait partie de la vie quotidienne de la plupart d’entre nous. A tel point, qu’on peut même parfois se demander comment on faisait sans auparavant ! 😅

En randonnée, on se débrouillait très bien sans. On pourrait d’ailleurs toujours s’en passer, mais ce serait dommage car le téléphone portable peut apporter une sécurité supplémentaire.

L’avantage de partir avec un téléphone portable est notamment que dans certaines situations, on peut contacter les secours beaucoup plus rapidement – qui peuvent donc nous porter secours plus rapidement. Alors que sans téléphone, ça pourrait autrement mettre énormément de temps (des heures voire des jours suivant les situations).

Évidemment, ce n’est pas si simple que ça, on ne peut d’ailleurs pas compter uniquement sur son téléphone portable pour sa sécurité en randonnée. A travers 6 questions à se poser avant d’emporter son téléphone portable en randonnée, nous allons voir quelques points méconnus et quelques conseils sur l’utilisation du portable en situation d’urgence.

1 – Quel est le numéro des secours ?

Ça paraît évident, mais pour appeler les secours, il faut connaître leur numéro ! Quand on randonne dans son pays d’origine, en général ça ne pose pas de problème car on connaît le ou les numéros d’urgence, mais quand on randonne ailleurs, on n’y pense pas forcément.

Donc, si vous voyagez et si vous randonnez dans des pays étrangers à votre pays de résidence, pensez à trouver le ou les numéros des secours avant de partir randonner. Je vous conseille même de le noter dans un endroit sûr – pourquoi pas dans votre trousse de secours ou sur votre smartphone – car c’est généralement dans les moments critiques que l’on a tendance à oublier les numéros. 😬

Le 112

Je vous rappelle que le 112 est le numéro d’urgence valide dans l’Union européenne (114 par SMS en France pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou parler). Ce numéro fonctionne à partir d’un téléphone mobile, il est gratuit, prioritaire et fonctionne même dans d’autres pays du monde. A savoir qu’il faut une carte SIM activée (en France et dans quelques autres pays européens) pour que cela fonctionne.

Le 112 ne remplace pas les numéros nationaux (sauf dans certains pays). Par exemple, en France, il est toujours possible d’utiliser le 15 (Samu) ou 18 (Pompiers). Mais quand le réseau est saturé, le 112 est prioritaire et vous serez ensuite redirigé(e).

Note : Voici une liste des numéros d’urgence sur Wikipédia (à vérifier tout de même) : Numéros d’appels d’urgence.

2 – Et si je n’ai pas de réseau ?

Alors oui, c’est génial de pouvoir contacter rapidement les secours. Mais, il se peut que votre téléphone portable ne capte pas de réseau.

Les numéros d’urgence utilisent tous les réseaux

Dans ce cas, n’éteignez pas votre téléphone en vous disant « c’est fichu ». Il faut savoir que même si vous n’avez pas de réseau, vous pouvez parfois contacter les secours. D’ailleurs certains téléphones indiquent « urgences uniquement ». Dans ce cas, cela veut dire que votre téléphone capte un autre réseau que celui de votre fournisseur et peut utiliser ce réseau pour des appels d’urgence uniquement (ex : vous êtes chez Free et n’avez aucun réseau, mais pouvez passer par le réseau SFR pour un appel d’urgence). 

Par contre, dans certains cas, vous ne capterez aucun réseau du tout et vous ne pourrez pas joindre les secours avec votre téléphone portable. Bien évidemment, c’est plus ou moins probable suivant les pays, les régions et les endroits dans lesquels vous vous trouvez.

Le 114

Dans ce cas, si vous êtes en France, cela vaut le coup d’essayer d’envoyer un SMS au 114, car il n’y a peut-être pas suffisamment de réseau pour passer un appel, mais suffisamment pour envoyer un SMS. 

Note : j’ai récemment eu deux infos un peu contradictoires par rapport au 114. Un gendarme de haute montagne de Haute-Savoie m’a indiqué qu’ils ne conseillaient plus tellement ce numéro en dehors de l’utilisation initiale (personnes ayant des difficultés à entendre ou parler), car ce ne serait pas dimensionné pour traiter efficacement un grand volume d’échanges. A l’inverse, un pompier du SDIS du Vaucluse m’a indiqué qu’ils le conseillaient (et le testaient) toujours en formation et qu’ils n’avaient jamais entendu parler de soucis de ce genre.

Ce que j’en conclue personnellement : ne pas utiliser le 114 à la place du 112 si on est en mesure de passer un appel via le 112, mais l’utiliser en cas d’urgence si on a que ça.

Bornage téléphonique

Si vous n’avez de réseau pour appeler les secours, essayez tout de même de les appeler car il est possible que votre appel soit quand même localisé (même s’il n’aboutit pas). En effet, les échanges d’informations de ce genre demandent beaucoup moins d’énergie qu’un appel ou un SMS. Je vous conseille également de laisser votre téléphone allumé si vous êtes en situation d’urgence (si vous avez suffisamment de batterie), car il est possible que l’on vous retrouve plus rapidement si des informations sont transmises de votre téléphone à des antennes.

Nous verrons un peu plus loin qu’il faut toujours avoir une ou plusieurs autres solutions de secours et que faire si jamais vous êtes dans une situation d’urgence et que vous ne pouvez pas joindre les secours.

Anticiper avec l’outil « Mon réseau mobile » de l’ARCEP

Anticiper au moment de la préparation en ayant une carte des zones avec et sans réseau mobile permet vraiment d’avoir un coup d’avance en cas de problème sur le terrain. Je vous présente rapidement en vidéo ci-dessous l’outil cartographique « Mon réseau mobile » de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) qui permet d’avoir une idée des zones dans lesquelles vous risquez ne pas avoir de réseau mobile et donc ne pas pouvoir joindre les secours. 

⚠️ Attention, comme l’indique l’ARCEP : « ces cartes restent le résultat d’une simulation et sont par nature imparfaites. » Mais elles sont quand même très pratiques pour la préparation et l’anticipation en cas d’accident. Je les imprime par exemple systématiquement quand j’encadre des randonnées dans des zones non couvertes à 100% par les réseaux mobiles.

En cas de besoin de contacter les secours dans une zone sans réseau mobile, on pourra établir une stratégie en sachant où on aura de la chance d’avoir du réseau – plutôt que d’y aller « au petit bonheur la chance » – et limiter le temps pour recevoir une assistance. Ça permettra également de savoir qui va passer l’alerte, combien de temps cela risque de prendre, quoi faire en attendant… ce qui sont des informations précieuses pour gérer efficacement un secours, d’autant plus en cas d’accident grave, d’isolement, de conditions météo difficiles, etc.

Note : Il existe des solutions de communication quand le portable ne capte pas comme les téléphones satellites (solution assez onéreuse), les appareils permettant l’envoi et la réception de SMS via réseau satellitaire et les réseaux radio (ex : grand réseau des Alpes réservé aux professionnels).

3 – Et si je n’ai pas le code PIN ou de déverrouillage ?

Appel d'urgence sur un smartphoneImaginons que vous randonnez à deux, que votre téléphone n’a plus de batterie et que votre coéquipier chute et perde conscience. Une chance, le téléphone de votre coéquipier qui était dans sa poche est intacte. Vous prenez le téléphone pour contacter les secours (après avoir fait les gestes de premiers secours), mais vous ne connaissez pas le code de déverrouillage de son téléphone ! Problème… 😱

Et bien non ! 😌 Il faut savoir qu’il est normalement possible de contacter les urgences sans code PIN ou code/schéma de déverrouillage, il suffit de composer le numéro des urgences puis d’appuyer sur la touche appel ou de sélectionner « urgences » ou « appels d’urgence » puis de composer le numéro. Ça vaut le coup de le savoir, car ça ne saute pas forcément aux yeux (ex : photo ci-contre). 

Normalement , c’est valable en France pour les numéros à 2 chiffres (15, 17, 18, etc.) et 3 chiffres (112, 114, etc.). 

4 – Est-ce que j’aurai suffisamment de batterie ?

« Mince, je n’ai plus de batterie ! »

Quand vous êtes en ville et que vous voulez contacter un ami, c’est embêtant, mais votre vie n’en dépend généralement pas. Par contre, si votre coéquipier(e) ou vous-même êtes blessé(e) ou dans une situation critique, ce n’est pas le moment d’avoir une batterie à plat.

C’est pourquoi, il faut partir avec un appareil entièrement chargé et bien gérer sa batterie. Il faut d’ailleurs savoir que :

  • Avec des températures chaudes ou froides, les batteries peuvent se décharger plus vite.
  • S’il n’y a pas de réseau disponible tout le temps et que votre téléphone reste allumé, il peut se décharger vite en essayant de trouver un réseau.
  • Le GPS d’un smartphone est très « gourmand » en batterie.
  • Les diverses applications d’un smartphone consomment de l’énergie, c’est une bonne pratique de fermer celles dont vous n’avez pas besoin.

Un bon moyen d’économiser de la batterie est de mettre son smartphone en mode avion, de n’utiliser la localisation GPS que quand nécessaire et de le garder proche de son corps quand il fait froid (ex : poche pectorale d’une doudoune ou polaire). 

Cependant, cela peut être une bonne idée d’enlever le mode avion de temps en temps, car quelques informations peuvent être échangées (même sans réseau apparent) avec des antennes, et cela pourrait aider les secours à vous localiser plus rapidement en cas de problème.

Pour s’assurer que l’on a suffisamment de batterie, il est possible d’avoir un apport d’énergie extérieur comme une batterie externe ou un chargeur solaire pour les randonnées de plusieurs jours – mais c’est toujours ça de plus à porter. 

5 – Que faire si je suis dans une situation d’urgence et que je ne peux pas joindre les secours directement ?

Smartphone cassé qui repose sur des feuilles

C’est quelque chose qui peut non seulement arriver quand il n’y a pas de réseau disponible, mais aussi si le réseau est saturé (bien plus rare), si vous cassez votre téléphone, etc.

Note : Avec les smartphones, beaucoup de personnes sont amenées à manipuler régulièrement leur téléphone pour prendre des photos ou se servir d’une application GPS par exemple – alors que les téléphones portables « non smart » restaient généralement dans le sac. Et toute manipulation entraîne un risque de chute… 😬

Nous avons vu que ça vaut le coup d’essayer de contacter quand même les secours (si votre téléphone fonctionne toujours) et de laisser allumé votre téléphone – sauf si vous souhaitez garder de la batterie pour les contacter plus tard d’un endroit différent.

Alors que faire si vous êtes dans une telle situation ? Paniquer et tourner sur vous-même ? Bof.

Il y a plusieurs options en fonction des situations, j’ai d’ailleurs abordé ce cas dans la section « Comment donner l’alerte quand on est sans réseau téléphonique ? » de cet article

Voici quelques options envisageables :

  • Si vous avez un téléphone fonctionnel et que vous savez que vous avez des chances de capter un réseau : essayer de capter un réseau en vous déplaçant vers une zone susceptible d’avoir du réseau (ex : une zone repérée sur carte de couverture théorique de l’ARCEP, un point haut…). Le problème est que dans certains cas ce n’est pas possible : si on est bloqué(e), si on est seul(e) et blessé(e), si on est deux et que l’autre personne nécessite une assistance, etc.
  • Essayer de contacter les secours en allant à la rencontre d’autres personnes qui pourront vous aider (bergers, gardiens de refuge, habitants, etc.). Ce n’est pas toujours possible et ça peut être long. Et si on est perdu(e) ou bloqué(e), ce n’est pas vraiment une option.
  • Attendre. Mais pour avoir des chances d’être retrouvé(e), il faut que des personnes aient été prévenues de notre départ et de notre itinéraire. De plus, l’attente peut être très longue. A ce sujet, je vous conseille d’ailleurs de lire cet article : Une habitude qui peut vous sauver la vie en randonnée
  • Se déplacer jusqu’à un endroit où la ou les personnes pourront être secourues. Ça évite de laisser la ou les personnes seules pour aller chercher des secours, dans le cas d’un petit groupe. Bien évidemment, c’est uniquement envisageable si l’état des personnes leur permet de se déplacer (ou d’être déplacées) en toute sécurité.

6 – Comment me localiser sans réseau mobile ?

La plupart d’entre nous possèdent maintenant un smartphone – qui a la possibilité de nous localiser. Il faut savoir que cette localisation ne nécessite pas de réseau mobile, vous pouvez donc connaître votre position (sous forme de coordonnées ou d’un point sur une carte), même sans réseau mobile. Il est cependant nécessaire d’installer au préalable une application adaptée et de télécharger des portions de cartes pour pouvoir les utiliser hors-ligne. 

C’est pourquoi, si vous possédez un smartphone et même si vous utilisez principalement une carte (et une boussole) pour vous orienter, c’est selon moi dommage de ne pas avoir une application GPS (même très simple) installée sur votre smartphone qui permet a minima de vous positionner sur une carte numérique et d’obtenir vos coordonnées (pratique pour donner votre position exacte aux secours).

📍 J’aborde le sujet « Où trouver ses coordonnées » un peu plus en détail dans cet article Accident en randonnée : les bons réflexes à adopter

A noter que certaines applications GPS sont gratuites – avec généralement des cartes libres (de type OpenStreetMap et dérivés) et fonctionnalités limitées – mais tout à fait utilisables. Les versions payantes (de l’ordre de 20 à 50 euros par an) permettent généralement d’accéder à plus de fonctionnalités et des cartes « premium » (ex : cartes IGN). Voici quelques exemples d’applications GPS utilisables en randonnée si vous ne savez pas où chercher : WeTrek, Visorando, Openrunner, VisuGPX, Iphigénie, SityTrail, AllTrails, Komoot, Outdooractive, LocusMap…

Si vous êtes débutant(e), je ne vous conseille pas pour autant de télécharger une application GPS et de partir à l’aventure juste avec ça… Ça reste un outil numérique, il faut apprendre à s’en servir et connaître ses limites et il faut surtout être capable de se débrouiller s’il y a un souci avec. Savoir lire une carte reste d’ailleurs indispensable pour être maître de ses choix et faire face aux imprévus. Car suivre « bêtement » une flèche sur un écran fonctionne uniquement tant que tout va bien ! Et en randonnée, on est amené(e) un jour ou l’autre à avoir un imprévu : sentier fermé, chien errant, météo qui se dégrade, fatigue…  

👨‍🏫 Si jamais vous souhaitez vous former au sujet des outils GPS pour une utilisation dans la nature, je vous conseille de jeter un œil à ma formation en ligne GPS Malin.  

Avoir un téléphone mobile mais ne pas compter uniquement dessus

J’ai déjà entendu des personnes partir très légèrement en montagne en me disant : «  c’est bon, j’ai mon portable ». Je vous avoue que ma réaction a été assez vive. 😬

Le téléphone portable est indéniablement un atout pour notre sécurité en randonnée, mais on ne peut pas compter uniquement dessus. Dans certains cas, nous ne pourrons pas joindre les secours. Dans d’autres, les secours ne pourront pas nous venir en aide (en tout cas, pas rapidement).

Il faut aussi penser que les secours peuvent mettre du temps à arriver et il faut donc être capable de se débrouiller seul(e) pour gérer les premiers secours. Cela nécessite entre autres une trousse de secours adéquate et surtout des connaissances suffisantes.

En plus de ça, il faut savoir qu’une bonne préparation limite les risques de se retrouver dans une situation critique : matériel et vêtements adaptés, itinéraire bien préparé, bonnes connaissances du milieu, maîtrise de l’orientation, etc. Une fois sur le terrain, anticiper, faire des choix éclairés (par rapport à la météo, au terrain, au niveau de fatigue…) et savoir faire demi-tour sont également primordiaux. 

Bien évidemment, quand on est seul(e), c’est plus compliqué une fois sur le terrain. Mais normalement, quand on part seul(e), on est conscient(e) des risques supplémentaires que l’on prend et on peut mettre des systèmes en place pour mitiger ces risques. Mais si jamais on tombe et on s’assomme, bien évidemment on ne va pas pouvoir se porter assistance à soi-même. Mais si on a par exemple prévenu des proches de notre randonnée, on sera sûrement retrouvé(e) plus facilement.

Je ne vous dis pas tout ça pour vous faire peur, mais car c’est une réalité. Et pour pouvoir réagir de la bonne manière si jamais il y a un incident, il vaut mieux être préparé(e) et s’être posé(e) les bonnes questions au préalable.

De plus, les risques sont très subjectifs. Chaque personne n’est pas prête à prendre les mêmes risques et les perceptions sont différentes d’une personne à une autre. Les perceptions sont d’ailleurs très biaisées : on peut se sentir en sécurité en marchant sur un trottoir, à 1 m d’un danger mortel (une voiture) et on peut se sentir en danger quand on marche à 1 m du haut d’une falaise vertigineuse.

✅ Parenthèse terminée, pour résumer : je vous conseille de préparer vos randonnées comme si vous n’aviez pas de téléphone portable ou qu’il pouvait tomber en panne à tout moment, d’être le plus autonome possible au niveau des secours et de la sécurité et de prendre votre téléphone comme une sécurité supplémentaire.
 
J’en profite pour vous rappeler que les secours ne sont pas là pour secourir des personnes qui n’ont pas pris de mesures de sécurité suffisantes (même si ils le feront quand même). On n’appelle pas un hélicoptère parce qu’on a mal aux jambes et qu’on est fatigué(e). Dans certains pays, on a la chance d’avoir des secours gratuits, il ne faut donc pas en abuser. Et il faut penser aussi que quand on mobilise les secours, ils ne sont pas forcément disponibles pour une autre urgence.
 
Pour rester dans ce sujet, voici le lien vers une interview que j’ai effectuée il y a un moment avec un PGM (peloton de gendarmerie de montagne) : [Interview] Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) d’Hohrod